Le « petit pan de mur jaune » de Vermeer devant lequel Proust fait mourir l’écrivain Bergotte, et dont Georges Didi-Huberman a fait un concept central de sa réflexion sur le visuel, a souvent été repris pour qualifier ce qui, dans l’œuvre littéraire, échappe à la représentation, à la logique discursive, à la construction rhétorique ; le pan en littérature serait ce qui viendrait « crever l’écran du texte » et ferait « renoncer aux pouvoirs du langage » (A. Rykner). Mais cette lecture du texte ne finit-elle pas paradoxalement par renforcer l’idée que le texte lui-même n’est qu’un dispositif, intéressant surtout pour ce qui fait signe vers son propre dehors, son propre au-delà ?