La métrologie des aérosols ainsi que la modélisation de leurs propriétés radiatives reposent sur notre capacité à modéliser l’interaction lumière-particules (détermination de leurs sections efficaces d’absorption et de diffusion). La théorie de Mie joue parfaitement ce rôle pour des particules sphériques mais n’est pas adaptée aux particules de type agrégats fractals comme les particules de suie. La théorie Rayleigh-Debye-Gans for Fractal Aggregates a été développée pour tenir compte de la morphologie spécifique des agrégats de suie en considérant leur « petite » dimension relativement à la lumière visible. Mais cette théorie repose sur certaines hypothèses simplificatrices (notamment l’absence de couplage optique interne entre les sphérules primaires) conduisant à des erreurs parfois importantes qu’il convient de réduire. Pour améliorer cette théorie RDG-FA et proposer des termes correctifs, il est nécéssaire de mieux comprendre comment le couplage optique impacte l’évaluation des sections efficaces. Pour répondre à cet enjeu, le CORIA a développé une stratégie en trois étapes : -Production d’agrégats virtuels à morphologie réaliste, prenant en compte le recouvrement des sphérules et l’évolution des conditions thermodynamiques au sein d’une flamme (couplage à la CFD), -Détermination du champ électrique au sein de ces particules en résolvant de façon rigoureuse les équations de Maxwell (usage de l’approche discrète dipolaire), -Interprétation du champ électrique local à l’aide de l’outil phasoriel afin d’aboutir à des termes correctifs de la théorie RDG-FA. Cette présentation illustrera ces différentes étapes et fera l’état d’avancement de ce projet et dressera les perspectives de ce travail ainsi que son impact potentiel, par exemple pour la métrologie LIDAR des aérosols carbonés.