Bilan de la surveillance des avortements équins par le Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (RESPE)
Résumé
Since 2009, the French network for surveillance of equine diseases (RESPE) has been monitoring suspected cases of infectious equine abortions, to early detect any cases or outbreaks, so that management measures can be promptly implemented to limit the impact on animal health and the French equine industry’s economy. Four contagious abortive diseases of collective interest are monitored: equine viral arteritis, and equine herpesvirus 1 or 4 infections, as well as leptospirosis. Over the period from 2009 to 2022, 522 sentinel vets reported a total of 2,411 abortions that had occurred in equestrian facilities, the majority of which were breeding farms that had an average of 51 equidae. The Thoroughbred, French Trotter and French Saddlebred horses were mainly represented. These abortions occurred on average during the 8th month of gestation. Pathogen detection was identified in only 6.0 % of the samples analysed, with herpesvirus 1 being the main pathogen detected. Three quarters of the abortions were reported within two days of mare owners encountering detection. Such reactivity is satisfactory for the timely detection of an outbreak of infectious abortion and the prompt implementation of necessary management measures, where appropriate. RESPE is currently participating in a research project that aims to evaluate the impact of high-throughput sequencing techniques on the enhancement of surveillance regarding abortive infections in equidae in France.
Le Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (RESPE) surveille les avortements équins présumés infectieux depuis 2009 pour détecter précocement un cas ou un foyer, afin de rapidement mettre en place des mesures de gestion et limiter l’impact sur la santé animale et sur l’économie de la filière équine française. Quatre maladies contagieuses abortives d’intérêt collectif sont surveillées : l’artérite virale équine, les infections par l’herpèsvirus équin 1 ou 4 et la leptospirose. Entre 2009 et 2022, 522 vétérinaires sentinelles ont déclaré 2 411 avortements survenus dans des structures équestres majoritairement d’élevage, ayant un effectif moyen de 51 équidés. Les races Pur-Sang, Trotteur Français et Selle Français étaient majoritairement représentées. Ces avortements sont survenus en moyenne au cours du 8 e mois de gestation. La présence d’un organisme pathogène abortif a été mise en évidence dans seulement 6,0 % des prélèvements analysés; l ’ herpèsvirus 1 a été majoritairement détecté. Les trois quarts des avortements ont été déclarés dans les deux jours suivant leur détection par le détenteur de la jument. Cette réactivité est satisfaisante pour détecter précocement un foyer d’avortement infectieux et mettre rapidement en place des mesures de gestion, le cas échéant. Le RESPE est associé à un projet de recherche visant à évaluer l’apport des méthodes de séquençage haut débit dans l’amélioration de la surveillance des infections abortives des équidés en France.