Introduction : Les bactéries appartenant au genre Mycoplasma (M.) sont caractérisées par l’absence de paroi et des voies métaboliques limitées [1). Certaines espèces sont des pathogènes respiratoires majeurs comme M. pneumoniae chez l’homme ou M. bovis chez les bovins [2]. Nos travaux antérieurs portant sur 616 prélèvements respiratoires équins cliniques, avaient permis de montrer une prévalence de 17% de Mycoplasma spp. en France avec une détection accrue dans les lavages trachéaux (LT) comparée aux lavages broncho-alvéolaire (LBA) [3]. Parmi les trois espèces identifiées, M. equirhinis était largement majoritaire puisque retrouvée dans 83% des prélèvements positifs.Objectifs : Cette étude vise à i) établir le rôle clinique de M. equirhinis, ii) définir les facteurs de risques associés à la détection de cette espèce et iii) observer de potentielles associations entre M. equirhinis et d’autres agents microbiens impliqués dans les infections respiratoires équines.Matériel et méthodes : La prévalence de M. equirhinis a été déterminée sur 1948 spécimens cliniques (LT et LBA) reçus pour analyse à LABÉO entre 2020 et 2022 et issus de 1764 chevaux français. Les données épidémio-cliniques des chevaux et les résultats d’analyse des prélèvements ont été collectées. Un score clinique prenant en compte les signes suivants : jetage nasal, toux, dyspnée et hyperthermie, pondérés de façon croissante a été créé afin de différencier les chevaux en fonction de leur état clinique. L’analyse des facteurs de risque a été réalisée par régression logistique.Résultats : La prévalence de M. equirhinis est stable quel que soit le score clinique, contrairement à ce qui est observé pour un pathogène majeur (ex : Rhodococcus equi) ou opportuniste [ex : Streptococcus equi subsp. zooepidemicus (S. zoo)]. Les trotteurs et les pur-sang sont plus régulièrement infectés par cette espèce [Odds-ratio (OR) : 1,7 - 2,8]. Pour les LT, les chevaux vivant en box ont plus de risque que ceux étant dans un environnement mixte (OR : 2,1). La détection de M. equirhinis est environ 5 fois plus fréquente dans les échantillons positifs à S. zoo et la charge en S. zoo est significativement plus importante en cas de co-détection des deux espèces.Conclusions : La prévalence de M. equirhinis varie selon la race et le lieu de vie du cheval. Cette bactérie ne semble pas être un pathogène primaire mais pourrait jouer un rôle d’opportuniste dans les infections notamment lorsqu’elle est associée à S. zoo.Références bibliographiques :1. Tully JG, Whitcomb RF. Human and Animal Mycoplasmas: [Internet]. United Kingdom Edition. Vol. 8. Academic Press Inc.; 1979 [cité 13 juill 2022]. Disponible sur: http://journals.lww.com/00007435-198101000-000042. Brown DR, May M, Bradbury JM, Balish MF. Bergey’s Manual of Systematics of Archaea and Bacteria [Internet]. 1re éd. Whitman WB, Rainey F, Kämpfer P, Trujillo M, Chun J, DeVos P, et al., éditeurs. Wiley; 2018 [cité 4 avr 2021]. Disponible sur: https://onlinelibrary.wiley.com/doi/book/10.1002/97811189606083. Martineau M, Castagnet S, Kokabi E, Tricot A, Jaÿ M, Léon A, Tardy F. Detection of Mycoplasm