L’enregistrement de données anthropologiques s’appuyant sur un Système d’Information Géographique (SIG) permet d’utiliser les statistiques spatiales pour étudier l’association entre la localisation anatomique et des caractères biologiques, expressions pathologiques ou altérations taphonomiques. L’emploi d’un SIG permet en effet d’associer une information anthropologique à une coordonnée spatiale renvoyant à un repère anatomique. Les études anthropologiques employant des SIG utilisent généralement des planches anatomiques pour représenter le squelette. Ce procédé limite toutefois les possibilités d’analyse car la relation géométrique entre les faces des os et entre chacun de ces derniers lorsqu’ils sont en connexion anatomique n’est pas prise en compte. Pour s’affranchir de cette limite, nous avons exploré la faisabilité d’un SIG 3D permettant d’enregistrer des données qualitatives et quantitatives sur l’ensemble du squelette. Nous présentons ici l’intérêt scientifique et les principes généraux de cet outil. Nous évoquerons également son déploiement dans une base de données en développement et dédiée aux études archéologiques menées dans différents champs disciplinaires, notamment celles réalisées en laboratoire sur divers artefacts (e.g. céramiques, monnaies, objets métalliques).